26 May 2012

Chavouoth

Le Don de la Torah
« Le troisième jour, au matin, il y eut un fracas de tonnerre et d’éclairs. Un épais nuage couvrait la montagne et le son du chofar (corne de bélier) retentit avec éclat. Dans le camp, le peuple tout entier tremblait… Moïse fit sortir le peuple du camp à la rencontre de D-ieu et ils se tinrent au pied de la montagne. Le Sinaï n’était que fumé parce que D-ieu y était descendu au milieu des flammes. La fumée qui s’en élevait était comme celle d’une fournaise et toute la montagne tremblait avec violence. Le son du chofar s’amplifiait encore. Moïse parlait et D-ieu lui répondait avec fracas. D-ieu descendit sur le sommet du mont Sinaï, appela Moïse et Moïse monta… » (Ex. 19/16-20)

Parmi toutes les fêtes juives, Chavouoth est celle où l’on exprime le mieux la spécificité du peuple d’Israël. Nous y fêtons le « Don de la Torah » qui a fait de nous un peuple sur
1) le plan spirituel. En ce jour nous avons reçu une mission universelle : Servir de guides dans la croyance en un seul D-ieu ! Quant à Chavouoth, fête de la moisson et des prémices (Ernte und Erstlinge), nous la fêtons comme expression de notre indépendance politique,
2) l’indépendance d’un peuple qui
3) réside sur sa terre, moissonne ses champs, brandit les prémices de ses récoltes et de ses fruits et les apporte au Temple de l’Eternel…
Là réside également le lien étroit entre le Livre de Ruth et la fête de Chavouoth, fête de la moisson. L’atmosphère qui caractérise Ruth et celle de la fête sont parallèles et se complètent. Le livre, comme la fête font passer le souffle vivifiant des campagnes et la joie communicative des moissonneurs. Chavouoth est aussi la fête du roi David car la tradition talmudique nous apprend que c’est ce jour-là que le roi David mourut. Or le livre de Ruth contient l’arbre généalogique de la Maison de David… C’est pour cela que sa lecture convient si bien en ce jour.

En raison de la courte durée de la fête (une journée en Israël), la nuit de Chavouoth est devenue partie intégrante du rituel, au point de former avec la journée qui suit, une « journée prolongée ». On reste donc éveillé toute la nuit et on étudie des textes talmudiques liés à cette fête. Avant le lever du soleil, dans la ville de Jérusalem, presque tous les « pratiquants de la tradition juive » marchent vers le « Kotel » (le Mur des Lamentations) afin de célébrer tous ensemble l’office du matin et après… on va se coucher!
Bonne fête à tous,
Que les gâteaux aux fromages soient délicieux,
Claude

P.S. 1 2 et 3 = la trinité hébraïque: D-ieu – le peuple hébraïque – et sa Terre (la terre d’Israël)